L'AEROTHERMIE, technologie de chauffage par pompe à chaleur à DECONSEILLER ABSOLUMENT si elle devait être le seul moyen de chauffage :
Avant de lire cet article, voici un exemple exposé par Jean-Pierre Pernaut dans son journal sur TF1 du 09/07/2012 : un bailleur social a fait installé des pompes à chaleur en aérothermie pour remplacer le chauffage au gaz de ses logements. Résultat : des factures de chauffage beaucoup plus élevées. Cet article va vous aider à comprendre pourquoi cela est possible, et, comme nous ne voulons que des clients satisfaits, pourquoi nous déconseillons vivement les pompes à chaleur sur l'aérothermie (R-PàC).
Nous vous incitons également, après la visite de notre site, de vous diriger vers celui de ACES*3, accessible par le lien www.aces3.fr qui a un article intéressant sur cette technique à éviter. Pour votre information, ACES*3 est un installateur expert en géothermie dont la technicité et la qualité de travail sont unanimement reconnues.
Notre expérience personnelle pour le chauffage de notre habitation de la pompe à chaleur (31 ans d'utilisation en technologie sur l'aquathermie, géothermie sur l'eau de puisage) nous incite à exposer notre inquiétude sur le développement des ventes des pompes à chaleur (PàC) sur l'aérothermie que nous connaissons depuis quelques années, sous l'impulsion de vendeurs qui ne se chauffent certainement pas avec ce moyen, développement qui se fait sans tenir compte de quelques points très importants qui ressortent de l'expérience des 30 dernières années :
- Quand la température extérieure (TE°) baisse, la puissance calorifique restituée (PcR) par les PàC sur l'aérothermie chute symétriquement, au point que le rapport énergie produite sur énergie consommée devient bien moins favorable qu'annoncée à partir de TE° de l'ordre de +3/+4. Mal étudiée (ce qui arrive le plus souvent), une installation peut ne pas produire suffisamment de chaleur par hivers plutôt froids comme ceux de 2008/2009, 2009/2010, 2010/2011 ou 2011/2012. D'ailleurs, avec les plaintes de clients pas du tout satisfaits par rapport à des promesses faites un peu légèrement par des vendeurs (qui donc, comme vu plus haut, ne se chauffent pas chez eux avec ces matériels), certains fabricants ont commencé de développer des matériels incluant une chaudière fuël qui vient en relève à partir de TE° +2 (système hybride).
Il est important de rappeler que, dans les années 1980 qui ont vu la première vague de développement des PàC, celles sur l'aérothermie, le plus souvent installées sur abonnement EDF EJP, étaient automatiquement relevées par un autre moyen de chauffage (fioul, gaz, bois) dès que la TE° passait en dessous de +5°. Pourquoi ? Parce qu'en prélevant 5° au minimum sur la T° de l'air entrant (source des calories) au niveau de leur échangeur primaire, l'air ressortant commence à geler et ce "phénomène" s'accentue au fur et à mesure de la baisse de la T° extérieure, au point que ces échangeurs givrent (se prennent en glace) empêchant et arrêtant ainsi la production de chaleur de ces R-PàC.
De plus, à TE° de -5° générant par exemple un besoin de T° dans le circuit de chauffage de +45°, les R-PàC devront monter les calories récupérées de 50° (45 + 5), alors que les PàC sur l'eau de forage à +12° n'auront qu'un écart de 33° (45 -12) à combler, d'où un temps de fonctionnement, un coût d'exploitation et une usure de matériel beaucoup plus élevés pour les R-PàC.
En raison de ces difficultés de chauffage qui sont maintenant assez bien connues (voir plus haut le rappel du journal de Jean-Pierre Pernaut), l'on a même vu en 2010 les fabricants d'appareils de chauffage remettre sur le devant de leurs stands, sur les salons d'exposition, les chaudières fuël et gaz, les PàC étant reléguées au fond. Ce ne serait pas grave si cela ne concernait que les R-PàC, mais cela est un mauvais coup pour les PàC en géothermie que les consommateurs ne distinguent pas toujours, alors qu'elles ont toujours assuré, elles, un excellent confort à des coûts annuels très faibles, particulièrement celles sur l'aquathermie (calories prélevées sur l'eau de puisage) qu'il faut retenir en priorité (voir chapitre "Choix de pompe à chaleur"), car les énergies fossiles (fuël et gaz) ne sont pas l'avenir : pollution dégagée, hausse de leur prix en raison de la demande mondiale en forte hausse liée à l'augmentation de la population (7 milliards aujourd'hui, bientôt 9 milliards) et de leur raréfaction (cette raréfaction devant être anticipée dès aujourd'hui dans l'intérêt des consommateurs).
Pour envisager d'installer une R-PàC, il est donc impératif de prévoir un autre moyen de chauffage : chaudière fuël ou gaz (= 2 contrats d'entretien et de suivi) ou une forte résistance électrique (= abonnement EDF de puissance élevée) ou un poële à bois, insert, cheminée (= 1° - Il faut pouvoir être présent pour les alimenter. 2° - Le prix du bois de chauffage est appelé à monter et, lorsqu'il est importé -ce qui est déjà en partie le cas- son bilan carbone, comme celui du fioul ou du gaz, est peu favorable et ne répond plus vraiment aux critères de respect de l'écologie visés). A défaut, il est prudent de prévoir... des pull-over.
- L'esthétique des unités extérieures est plus que discutable, et leur bruit de fonctionnement (pales de ventilation) devient en général assez désagréable après quelques années au point que ce soit des causes de mésentente avec les voisins.
- L'expérience des années 1980 à 2000 a aussi montré que la durée d'usage des PàC sur l'aérothermie, avec un rendement calorifique moyennement satisfaisant (toujours sous les conditions évoquées plus haut), dépassait rarement 10 ans : il est à craindre que le scénario ne se reproduise faisant encore beaucoup de mécontents.
Autre point négatif sur les R-PàC : afin de favoriser la vente des R-PàC, leurs fabricants ont eu tendance à généraliser les compresseurs (moteurs électriques) en courant monophasé qui n'est pas bien adapté à leur alimentation régulière et linéaire : le monophasé en 220 volts se situe souvent entre 180 volts et 250 volts. Le courant triphasé, général en Europe sauf en France, est beaucoup plus adapté à l'alimentation d'un moteur électrique et pour sa longévité.
Règle absolue à respecter que l'on soit expert en énergies renouvelables ou installateur : il faut avoir le courage de ne pas conseiller un produit qui ne garantit pas dans le temps une satisfaction totale des utilisateurs : c'est ce que, avec notre expérience de 32 années de la pompe à chaleur, nous croyons devoir faire ici, pour respecter au mieux nos futurs clients.